Pas d'extrait
Dans La mort entre autres, nous avons laissé Bernie Gunther alors qu’il s’enfuyait en Amérique du Sud en compagnie d’autres criminels de guerre nazis. Je me replonge avec joie dans cette série que j’adore et que je n’arrête pas de conseiller autour de moi, ayant déjà contaminé d’autres personnes.
Direction l'Argentine
Nous avons désormais accosté en Argentine où le régime politique est mené par une main de fer par Perón. Encore une fois, Philip Kerr nous transporte totalement dans une autre période historique et un autre pays. Encore une fois, je ressors de cette lecture complètement dépaysée et toujours avec l’impression d’en apprendre énormément sur l’histoire avec un grand H, sur certains aspects qui sont méconnus.
En lisant Une douce flamme, j’ai vraiment été étonnée de voir à quel point le réseau d’aide aux criminels de guerre nazis pour fuir l’Allemagne en direction de l’Amérique du Sud était vaste. Les pouvoirs politiques en place à l’époque étaient au courant et s’en accommodaient très bien, offrant même des postes haut placés à certains d’entre eux. C’est ainsi que le personnage principal se retrouve à nouveau inspecteur. Il doit enquêter sur le meurtre d’une jeune fille qui ressemble étrangement à un autre meurtre qu’il a dû élucider à Berlin dans les années 30 et dont le héros n’a jamais pu trouver la solution.
L'enquête policière
Comme souvent, il faut avoir le cœur et l’estomac bien accrochés car, même s’ils sont décrits qu’une seule fois, les meurtres le sont de manière éloquente et sanglante. L’auteur ne nous épargne guère les détails. J’ai aimé le parallèle entre les deux enquêtes. Le fait que l’auteur fasse un aller-retour entre le passé et le présent de l’action ne m’a absolument pas dérangé, bien au contraire. Le lien entre les deux est vraiment fort et c’est en se replongeant dans ses souvenirs que Bernie Gunther va pouvoir résoudre une bonne fois pour toute cette enquête. Par ailleurs, à suivre, elle est vraiment captivante et intéressante. Elle est également pleine de rebondissements et de révélations qui font qu’il est impossible de poser le livre ne serait-ce qu’une seule seconde.
De plus, Philip Kerr excelle dans l’art de mener plusieurs enquêtes en même temps, sans pour autant les mélanger ou qu’elles en deviennent brouillonnes, décousues. Elles s’intègrent parfaitement, chacune trouvant sa résolution au moment le plus propice, en temps et en heure. Tout est si incroyablement maîtrisé. C’est une série qui, au fil des tomes, ne s’essouffle pas, qui ne perd pas de son panache, de sa saveur. C’est toujours avec étonnement que je vois défiler des personnages ayant réellement existé. La fiction et la réalité sont si parfaitement imbriquées qu’il est parfois difficile de les différencier et je tape souvent les noms que je lis dans un moteur de recherche pour savoir s’ils ont réellement existé ou non.
Pour terminer
Une douce flamme est, sans surprise, un coup de cœur. J’ai toujours du mal à refermer ses livres car j’aimerai qu’il dure plus longtemps. Ils me happent totalement. Heureusement, Hôtel Adlon est dans ma PAL et j’attends avec impatience la sortie en poche de Vert de gris.