Cette cour, avec ses immeubles de quatre étages et une population bien française, ouvrière, en majorité communiste... Quelques italiens et Espagnols, çà et là, et eux les seuls juifs du quatrième étage, ses parents qui parlaient un français appris, exil oblige, dans la terreur de l'occupation.
Son père achetait L'Humanité Dimanche pour être en bons termes avec les voisins. Il avait le sens aigu des rapports de forces et œuvrait ainsi pour la conquête d'une tranquillité achetée à moindre prix. Chez lui, à l'abri, il lisait Jüdische Rundschau, Panorama Juif et la Tribune de Genève."
Au creux les oubliés, receuil de fragments sur des parcours : un homme, une femme, juif-allemands, quittent leur bourg du sur de l'Allemagne à la fin des années 30, chassés par la montée du nazisme. Traqués, ils connaîtront l'exil en France, puis les camps... Plus tard, leurs enfants naissent en France et, dans les années 70, ils émigrent en Israël, pour revenir de nouveau en France.
Exil aussi, par rapport à leur langue d'origine, l'allemand. Quelle langue habitent-ils ? L'allemand, le français, l'hébreu, le yiddish ? "Des oubliés" d'une histoire singulière de gens ordinaires qui rejoint la grande Histoire de la Seconde Guerre Mondiale, sa cohorte d'exilés et de famille éclatées.
Ni patrie, ni exile que les mots mais passion du blanc pour la description
des fleurs d'amandier.
Mahmoud Darwich, Pour décrire les fleurs d'amandier
Partenariat
Un livre qui est loin de m'avoir totalement convaincu
Finalement, j’ai abandonné cette lecture au bout de quelques pages. Je n’arrivais pas à me détacher de ce style d’écriture trop particulier et qui est loin de m’avoir charmé, pour pleinement apprécié l’histoire et les réflexions qui auraient pu avoir derrière sur l’après Seconde Guerre mondiale pour une famille juive en France. C’est vrai qu’entre mes attentes et ce que j’ai pu lire, il y avait un petit décalage. Dommage car, présenter ainsi, le livre aurait vraiment eu tout pour me plaire.