
Le Reichsführer Himmler bougea la tête, et le bas de son visage s'éclaira...
- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta :
- Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
- Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.
- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...
- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta :
- Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
- Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.
- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...
Pas d'extrait
Une relecture
La première fois que j’ai lu ce roman, je devais être en première littéraire et cet ouvrage de Robert Merle m’avait énormément marqué. Tellement que, même des années après, je m’en souviens encore très bien. Je crois que c’est un des romans sur la Seconde Guerre mondiale les plus marquants que j’ai pu lire. Une fois refermé, il vous reste dans la tête et il est quasiment impossible de ne pas y penser.
Inspiré d'une histoire vraie
La mort est mon métier raconte l’histoire de Rudolph Hess, l’ingénieur de la solution finale pour les Juifs d’Europe. Le roman s’ouvre sur l’enfance de ce dernier avec un père tyrannique. On pourrait presque lui pardonner mais, au fur et à mesure, on ne lui trouve plus aucune excuse. Comment peut-on obéir aveuglément à des ordres aussi terribles ? Robert Merle tente de le rendre plus humain, d’essayer de voir quelles sont les évènements qui ont amené Hess a accepté sans se poser de question d’organiser à un niveau industriel la mort de personnes juives.
C’est également là que réside toute la force de ce roman, dans ce décalage. Il essaie de rendre ce monstre plus humain, d’essayer de nous faire comprendre qu’il était un enfant de ce siècle, plongé dans la violence, les privations, l’humiliation de la défaite. C’est aussi tout ce qui fait l’intérêt de ce roman. Cette dimension historique, en plus de psychologique, est véritablement passionnante. En effet, nous balayons une large période historique qui va de la fin de la Première Guerre mondiale à la fin de la Seconde Guerre mondiale avec le début des procès des criminels de guerre.
La position de l’auteur, dans cet ouvrage, est des plus captivantes car, premièrement, il n’y a pas de prise de position de la part de ce dernier. Il raconte une histoire sans prendre partie. Ensuite, nous sommes du côté d’un des pires nazis, nous voyons comment la solution finale a été mise en place. Derrière, le lecteur peut sentir un énorme travail de recherches pour coller au plus près à la réalité historique. Finalement, La mort est mon métier est un livre avec une ambiance lourde, terrible et qui marque profondément la lecture, qui le choque peut-être, parfois. Ce n’est clairement pas un roman à mettre entre toutes les mains. A quelques passages, je me suis sentie mal à l’aise par ce livre. Robert Merle m’a sorti de ma zone de confort.
C’est également là que réside toute la force de ce roman, dans ce décalage. Il essaie de rendre ce monstre plus humain, d’essayer de nous faire comprendre qu’il était un enfant de ce siècle, plongé dans la violence, les privations, l’humiliation de la défaite. C’est aussi tout ce qui fait l’intérêt de ce roman. Cette dimension historique, en plus de psychologique, est véritablement passionnante. En effet, nous balayons une large période historique qui va de la fin de la Première Guerre mondiale à la fin de la Seconde Guerre mondiale avec le début des procès des criminels de guerre.
La position de l’auteur, dans cet ouvrage, est des plus captivantes car, premièrement, il n’y a pas de prise de position de la part de ce dernier. Il raconte une histoire sans prendre partie. Ensuite, nous sommes du côté d’un des pires nazis, nous voyons comment la solution finale a été mise en place. Derrière, le lecteur peut sentir un énorme travail de recherches pour coller au plus près à la réalité historique. Finalement, La mort est mon métier est un livre avec une ambiance lourde, terrible et qui marque profondément la lecture, qui le choque peut-être, parfois. Ce n’est clairement pas un roman à mettre entre toutes les mains. A quelques passages, je me suis sentie mal à l’aise par ce livre. Robert Merle m’a sorti de ma zone de confort.
Le style
La plume de l’auteur est tellement belle, malgré le récit qu’il nous livre. Chaque mot semble avoir été choisi avec énormément de soin et de précaution pour rendre le livre encore plus fort et marquant. Il y a également très peu de sentiments qui s’en dégagent et cela permet de mieux coller au personnage principal, Rudolph Lang, le double littéraire de Rudolph Hess, qui ne semble rien ressentir. Cette quasi-absence d’émotions me rend, à chaque fois, mal à l’aise, pas à ma place.
Conclusion
C’est un roman qui ne laisse vraiment pas le lecteur totalement indifférent. Pour ma part, c’est un livre que j’aime lire et relire. En effet, il est tellement choquant mais également très intéressant. Il y a tout de même quelque chose de captivant qui s’en dégage, malgré tout. Le mal fascine, quelque part. C’est un roman que je recommande, une lecture qui ne laisse pas indemne.