Dieu est un dieu roublard.
Partenariat
Un certain temps d'adaptation
A travers sa manière de s’exprimer, Temple est un personnage que nous pourrions qualifier volontiers d’atypique. En effet, elle a seulement quinze ans mais, au niveau du comportement et du caractère, elle pourrait facilement en avoir plus du double. Elle est vraiment plus mâture, plus adulte que son âge peut le laisser penser. Pour autant, cela est loin de m’avoir choqué et dérangé. Cela est totalement justifié par le contexte. L’action se déroule vingt-cinq ans après une apocalypse zombie et le pays ne se relève toujours pas. Les routes sont peu sûres. Certains hommes et femmes semblent avoir muté… En ce sens, il m’a un peu fait penser à La route de Cormac McCarthy que j’avais eu beaucoup de mal de mal à lire et à terminer, contrairement à celui-ci qui m’a tout de même bien plus.
Un départ un peu difficile mais un roman qui va crescendo
Néanmoins, les zombies sont toujours présentés comme des êtres horribles car se nourrissant exclusivement de chair humaine. Pourtant, ils permettent d’illustrer le célèbre adage, « l’homme est un loup pour l’homme ». L’homme peut se montrer aussi violent et cruel que les morts-vivants. Le comportement de Temple par rapport à ces derniers est plutôt intéressant. Effectivement, ils ne la dérangent pas et ils sont aussi normaux que d’autres humains. Il y a une comparaison plutôt intéressante entre les deux.
La fin du roman est, en revanche, ce qui rattrape le manque parfois de rythme et de tensions. Elle est à la fois imprévisible mais totalement logique. A vrai dire, plus j’y réfléchis puis elle s’inscrit dans la continuité des choses. Je pense que Temple savait que ça ne pouvait que finir ainsi. Bizarrement, j’ai trouvé également qu’il y avait un côté poétique à cette chute. Terrible mais poétique. Finalement, le roman se termine sur une note plus que poétique.