
Depuis vingt-cinq ans, la civilisation se réduit à de pauvres enclaves qui s'efforcent d'endiguer des flots de morts-vivants. Une jeune fille nommée Temple sillonne ces paysages d'une Amérique dévastée lors d'une errance solitaire qui lui permet de faire taire ses démons intérieurs. Elle n'a pas souvenir du monde avant l'arrivée des zombies, mais se rappelle le vieil homme qui les avait recueillis, son jeune frère et elle ; un cadet dont elle a eu la charge jusqu'à la tragédie qui l'a poussée à aller de l'avant, en quête de rédemption. Un voyage initiatique d'îlot préservé, à travers un Sud ravagé en proie à la sauvagerie, au cours duquel Temple devra décider où fonder un foyer et trouver le salut qu'elle cherche désespérément.
Dieu est un dieu roublard.
Partenariat
Je tenais à remercier Livraddict et les éditions Folio pour ce roman. Il se trouvait dans ma wish-list depuis un petit moment. Cependant, étant toujours dans ma période zombie et ayant souvent lu des chroniques assez élogieuse à son égard, j’étais impatiente de me plonger dedans.
Un certain temps d'adaptation
Les faucheurs sont les anges, titre extrait d’un passage de la Bible, est écrit d’une manière assez particulière. En effet, ça fait une impression de bloc. La ponctuation est très limitée et les dialogues ne sont pas mis en avant par toutes les règles de ponctuation que l’on trouve en temps normal. Pas de guillemets ni de tirets, ils se confondent, parfois, avec les pensées des personnages. Il faut quelques pages pour s’y habitue, à cette façon de faire. Par ailleurs, j’ai trouvé que cela donnait une certaine dynamique à l’histoire. Elle permettait également de s’attacher au personnage principal.
A travers sa manière de s’exprimer, Temple est un personnage que nous pourrions qualifier volontiers d’atypique. En effet, elle a seulement quinze ans mais, au niveau du comportement et du caractère, elle pourrait facilement en avoir plus du double. Elle est vraiment plus mâture, plus adulte que son âge peut le laisser penser. Pour autant, cela est loin de m’avoir choqué et dérangé. Cela est totalement justifié par le contexte. L’action se déroule vingt-cinq ans après une apocalypse zombie et le pays ne se relève toujours pas. Les routes sont peu sûres. Certains hommes et femmes semblent avoir muté… En ce sens, il m’a un peu fait penser à La route de Cormac McCarthy que j’avais eu beaucoup de mal de mal à lire et à terminer, contrairement à celui-ci qui m’a tout de même bien plus.
A travers sa manière de s’exprimer, Temple est un personnage que nous pourrions qualifier volontiers d’atypique. En effet, elle a seulement quinze ans mais, au niveau du comportement et du caractère, elle pourrait facilement en avoir plus du double. Elle est vraiment plus mâture, plus adulte que son âge peut le laisser penser. Pour autant, cela est loin de m’avoir choqué et dérangé. Cela est totalement justifié par le contexte. L’action se déroule vingt-cinq ans après une apocalypse zombie et le pays ne se relève toujours pas. Les routes sont peu sûres. Certains hommes et femmes semblent avoir muté… En ce sens, il m’a un peu fait penser à La route de Cormac McCarthy que j’avais eu beaucoup de mal de mal à lire et à terminer, contrairement à celui-ci qui m’a tout de même bien plus.
Un départ un peu difficile mais un roman qui va crescendo
Difficile plus dans le sens où je m’attendais à ce que le roman soit un brin plus original dans l’histoire qu’il racontait. J’espérais cela d’autant plus que l’écriture et le personnage de Temple étaient, eux, vraiment originaux. Toutefois, Les faucheurs sont les anges restait agréable à lire. Le seul reproche que j’ai à lui formuler est qu’il manquait parfois d’un peu d’action et de tension. Les zombies sont présents mais ils semblent être trop en arrière-plan. Aucune attaque surprise, une présence résiduelle… Ils semblent être une excuse à cette apocalypse.
Néanmoins, les zombies sont toujours présentés comme des êtres horribles car se nourrissant exclusivement de chair humaine. Pourtant, ils permettent d’illustrer le célèbre adage, « l’homme est un loup pour l’homme ». L’homme peut se montrer aussi violent et cruel que les morts-vivants. Le comportement de Temple par rapport à ces derniers est plutôt intéressant. Effectivement, ils ne la dérangent pas et ils sont aussi normaux que d’autres humains. Il y a une comparaison plutôt intéressante entre les deux.
La fin du roman est, en revanche, ce qui rattrape le manque parfois de rythme et de tensions. Elle est à la fois imprévisible mais totalement logique. A vrai dire, plus j’y réfléchis puis elle s’inscrit dans la continuité des choses. Je pense que Temple savait que ça ne pouvait que finir ainsi. Bizarrement, j’ai trouvé également qu’il y avait un côté poétique à cette chute. Terrible mais poétique. Finalement, le roman se termine sur une note plus que poétique.
Néanmoins, les zombies sont toujours présentés comme des êtres horribles car se nourrissant exclusivement de chair humaine. Pourtant, ils permettent d’illustrer le célèbre adage, « l’homme est un loup pour l’homme ». L’homme peut se montrer aussi violent et cruel que les morts-vivants. Le comportement de Temple par rapport à ces derniers est plutôt intéressant. Effectivement, ils ne la dérangent pas et ils sont aussi normaux que d’autres humains. Il y a une comparaison plutôt intéressante entre les deux.
La fin du roman est, en revanche, ce qui rattrape le manque parfois de rythme et de tensions. Elle est à la fois imprévisible mais totalement logique. A vrai dire, plus j’y réfléchis puis elle s’inscrit dans la continuité des choses. Je pense que Temple savait que ça ne pouvait que finir ainsi. Bizarrement, j’ai trouvé également qu’il y avait un côté poétique à cette chute. Terrible mais poétique. Finalement, le roman se termine sur une note plus que poétique.
Pour terminer
Si Les faucheurs sont les anges n’est pas le coup de cœur que j’escomptais, il n’en reste pas moins un roman qui m’a totalement convaincu et plu. Il est plutôt original par certains aspects et propose trois personnages attachants et très différents. C’est un trio atypique qui nous amène en voyage dans une Amérique dévastée.