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Pour un tweet avec toi de Teresa Medeiros

10/19/2013

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Auteure d'un presque Pulitzer, Abigail Donovan se débat contre l'angoisse de la page blanche. Aussi, lorsque son agent lui ouvre un compte Tweeter, elle se laisse happer par les tweets, retweets, hashtags, etc. Guidée par l'un de ses followers, "MarkBaynard" - un professeur d'université en congé sabbatique et twitteur hilarant -, Abigail retrouve l'inspiration et le goût de vivre. Mais pourquoi rester devant son écran alors que Mark parcourt le monde ?

Twitter, c'est comme une réception mondaine permanente où tout le monde parle en même temps mais où personne ne dit rien. 
Pourquoi ce livre ?

Je continue ma découverte des Milady Romance malgré mes déceptions à répétition avec cette collection qui, pourtant, propose des titres qui sont tous plus tentants les uns que les autres. Pour un tweet avec toi était dans ma wish-list depuis un petit moment car je l’avais déjà repéré lors de sa sortie dans les pays anglo-saxons. A l’époque, je n’étais pas encore sur Twitter et, depuis que j’y suis, lire ce roman était devenu presque une obsession. C’est désormais chose faite.
 

Un roman bourré d'humour et de référence
Le roman s’ouvre sur une scène qui va donner le ton pour le reste de l’ouvrage. Elle est vraiment digne des comédies que l’on peut voir, parfois, pour se détendre.  J’ai beaucoup ri des différentes situations cocasses que l’héroïne peut vivre, même si on se doute que, dans la vraie vie, cela n’arrive quasiment jamais. Toutefois, Pour un tweet avec toi a eu le mérite de me faire rêver et rire.

J’étais également impatiente que les dialogues via Twitter s’installent entre Mark et Abby. Heureusement, elle se met très vite à ce réseau social et ses premiers pas sont assez drôles. Par exemple, elle publie un petit tweet un peu coquin sur son profil public plutôt qu’en messagerie privé qui a pour conséquence que des pervers lui fond des propositions indécentes… J’ai facilement ri à ce comique de situation.  

Les dialogues entre les deux principaux protagonistes sont piquants. Il y a de l’humour mais également un nombre incroyable à la culture populaire actuelle. Le lecteur peut trouver, pêle-mêle, des références à des séries télévisées comme Glee ou Buffy contre les vampires, par exemple, des chanteurs, des stars, des vieux films… Je ne les ai pas toutes comprises car certaines sont vraiment spécifiques aux Etats-Unis, notamment en ce qui concerne les émissions télévisées autres que les grands talk-shows. Cependant, ne pas tous les comprendre ne m’a pas dérangé car c’est tout de même une toute petite minorité. La plupart des références sont connues et il est plutôt amusant de les voir, de se dire « ah, mais je connais ça aussi ».  

Finalement, c’est un aspect qui m’a énormément plu grâce à cet humour et à ce foisonnement de références qui est loin de casser le rythme de l’histoire mais, au contraire, apporte un petit plus.


Un tournant à 380° degré au bout de quelques pages
 Au début, Pour un tweet avec toi est un livre plutôt drôle et léger. Il est agréable à lire et ne prend pas la tête. Pourtant, le dernier tiers opère un changement radical qui est véritablement inattendu. L’auteur nous fait passer de la comédie au drame en même pas un chapitre. Pour autant, ce revirement ne m’a absolument pas choqué et dérangé, au final. Cela apportait une touche beaucoup plus sérieuse à un récit léger.  

Cependant, ce que j’ai plus regretté, c’est que cette partie passe trop vite. Il s’agit des derniers chapitres et, quelques fois, j’ai eu comme l’impression qu’il y avait de trop gros bonds dans le temps. J’ai le sentiment que l’auteur a voulu terminer trop vite son roman. Il manque des développements, des précisions, notamment sur la relation qui s’installe entre Abby et Mark. La fin m’a légèrement déçue. Cependant, de manière générale, j’ai vraiment aimé cette histoire.


Conclusion
Pour un tweet avec toi n’est pas passé loin du coup de cœur. Juste la fin qui est trop rapide, à mon goût. Néanmoins, c’est une lecture qui est loin de m’avoir déplu et, heureusement, car j’ai un autre livre de cette auteur dans ma liseuse, Le diable s’habille en tartan. 

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La Wicca de Scott Cunningham

10/17/2013

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La Wicca, de Scott Cunningham, est considéré comme le meilleur livre sur la tradition ancestrale de la magie blanche. Avec pédagogie, l'auteur nous initie tout d'abord aux principes, aux déités, aux rituels et aux outils qui permettent de se relier magiquement et spirituellement aux énergies de la Terre.

Ensuite, pour le volet pratique de la Wicca, des exercices à base de visualisation et de méditation ainsi que des techniques mages, faciles à réaliser, sont proposés.

La dernière partie contient le précieux Livre des ombres, de l'auteur, avec des invocations et des informations essentielles sur les herbes, les huiles, les encens, les cristaux, les runes, etc. Un manuel complet et pratique de magie sacrée érigée en art de vivre. 

Ce livre est dédié aux forces qui nous protègent et nous guident, 
quels que soient les noms que nous leur donnons ou la vision que nous en ayons.

Partenariat

Un grand merci aux éditions J’ai Lu pour ce bel envoi. J’ai accepté de lire et chroniquer ce titre par curiosité. Je suis une grande curieuse et j’aime sortir, parfois, de mes zones de confort pour aller découvrir des choses qui sortent de l’ordinaire, que je n’aurai pas forcément lu par moi-même. La magie a un côté fascinant et j’ai souvent entendu le mot « Wicca », que ce soit dans certains romans ou rien qu’avec une des séries qui a bercé mon enfance, Charmed. Cependant, je ne sais pas ce qu’était réellement la Wicca.

A la découverte d'une nouvelle religion

Scott Cunningham connait le sujet comme sa poche. En effet, il a commencé à pratiquer la Wicca très jeune et c’est de sa pratique, de son expérience personnelle qu’est né cet ouvrage. Il est vrai qu’à la lecture de La Wicca, le lecteur peut sentir la passion qui anime l’auteur pour cette religion mais également sa joie et son envie de la partager, de la faire découvrir au plus grand nombre.  

Dans cette optique, j’ai aimé le ton qu’il employait. Effectivement, il est très pédagogue et ce n’est pas un essai imbuvable écrit par une personne prétentieuse et au style alambiqué. Scott Cunningham essaie de rendre son propos le plus accessible possible. Ne rien connaître ou presque de cette religion qui mélange croyance et magie n’est un problème du tout car l’auteur reprend tout depuis le début : l’histoire et l’évolution de la Wicca, ses fondements, les rituels… C’est un livre qui est, je trouve (mais j’avoue que je n’ai aucune référence en la matière pour comparer), très bien fait et notamment pour toutes personnes novices ou profanes. Les explications sont claires et précises, l’auteur allant directement à l’essentiel. 

Par ailleurs, j’ai été ravie et même étonnée de voir que l’auteur ne cherche pas à convaincre ou à convertir le lecteur à sa religion. Il explique simplement les fondements, pourquoi la Wicca semble attirer de plus en plus d’adeptes à travers le monde car, au final, c’est également une philosophie de vie. Il donne quelques pistes de réflexion qui sont intéressantes. Au final, même si je suis loin d’être une nouvelle adepte car le côté « magie » me laisse tout de même un sceptique, certains aspects m’ont tout de même charmés et ils m’ont véritablement donné envie de creuser un peu plus, d’en savoir un peu plus…

Conclusion

Une lecture qui change radicalement de ce que j’ai pu lire jusqu’à maintenant et, je ressors très satisfaite de cette dernière qui m’a appris énormément de choses, qui m’a permise d’explorer de nouveaux horizons que je ne connaissais pas. 
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3 femmes et un fantôme de Roddy Doyle

10/7/2013

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"Tout était silencieux. Scarlett conduisait. Mary regardait par la fenêtre. Sa grand-mère dormait ; elle savait que ce voyage était quelque chose d’unique. Quatre générations de femmes – je suis une femme, se disait Mary – sur la route pour une virée en voiture. L’une morte, l’une prête à mourir, l’une au volant et la dernière pour qui tout ne faisait encore que commencer."

Mary ne se posait pas de questions sur le passé de sa famille. Mais quand le fantôme de son arrière grand-mère vient lui taper l’épaule, c’est l’occasion pour la jeune fille de découvrir ses racines.

Elle détestait l'hôpital. Elle détestait la longue marche pour le traverser. Elle y détestait absolument tout. 
Sauf une chose. Sa grand-mère. Elle détestait l'hôpital mais elle adorait sa grand-mère.

Partenariat

Je tenais à remercier les éditions Flammarion Jeunesse pour cette lecture. Roddy Doyle est un auteur irlandais qui est loin de m’être inconnu. Je le connais beaucoup plus pour ses romans écrits pour un public plus adulte comme sa trilogie sur une famille irlandaise de la classe moyenne voire pauvre. J’ai également vu certaines des adaptations cinématographiques qui en ont été faites. Il me reste encore des titres à découvrir et dont celui-ci qui est plus tourné vers un public jeune, adolescent.

Un magnifique roman sur la vie et la mort

Roddy Doyle a souvent écrit des romans sur la société irlandaise dans la totalité de ses aspects : la misère, les jeunes femmes qui tombent enceintes tellement facilement car la contraception semble être une idée lointaine, le départ d’un père, une femme battue… Je crois que c’est la première fois qu’il parle à ses lecteurs de la mort. Cependant, il a toujours aimé la confrontation des générations, thème que l’on retrouve dans 3 femmes et un fantôme.

Quatre générations de femmes se retrouvent, dans un moment qui semble suspendu à jamais, alors que l’une d’entre elles va bientôt mourir. Pour l’accompagner, elle est entourée de sa mère, un fantôme, de sa fille et de sa petite fille. Même si j’ai pleuré à chaudes larmes dans les dernières pages, c’est un roman qui est plein d’espoir, qui délivre un message que j’ai trouvé, finalement, très positif. La grand-mère semble entourer des siens, d’amour et puis, elle a vécu une sacrée aventure.

Finalement, avec ce très beau roman de Roddy Doyle, le lecteur passe par tous les sentiments. Nous riions de voir les personnes s’amuser follement, repousser la mort en vivant encore vite et fort, nous pleurons, nous espérons un autre dénouement. C’est vraiment très bien écrit et l’auteur utilise de belles images pour décrire la mort comme le bruissement des feuilles dans le vent qui serait le murmure des morts pour les vivants.

L'écriture et l'histoire

L’intrigue est celle d’une vieille femme qui est en train de mourir dont la mère, décédée alors qu’elle n’avait que trois ans, revient la voir sous forme de fantôme, la fille et la petite-fille viennent l’entourer pour ses derniers instants. Elles décident de l’emmener faire un tour dans la maison où elle est née et a vécu. En la résumant ainsi, on a l’impression que l’histoire est des plus classiques, universelles. Pourtant, tout fonctionne parfaitement et je me suis vite prise au jeu.

Il faut avouer que 3 femmes et un fantôme est porté par un quatuor de femmes au caractère bien affirmé pour ne pas dire au caractère bien trempé. J’ai aimé l’insolence de la petite Mary, les caractères un peu fantasques des trois femmes plus vieilles qui semblent rajeunir d’un coup par la nouvelle aventure qui se profile. Il est impossible de ne pas s’attacher à chacune d’entre elles et à les adorer. J’ai aimé la manière dont l’auteur les a fait parler, essayant de garder les particularités de chacune d’entre elles, en respectant leurs caractères, leurs petites manies du langage. De surcroît, qu’il change, parfois, de personnages narrateurs, qu’il évoque les souvenirs autant de Mary, Scarlett, Emer ou Tansey, en coupant la narration ne m’a absolument pas dérangé. Bien au contraire, je me suis encore plus attachée à elles.

La touche de fantastique avec la présence du fantôme est loin d’être déplaisante. Elle apporte un véritable plus à l’intrigue. Je ne dirai pas une certaine originalité car, finalement, c’est tout de même assez récurrent de voir le fantôme d’un proche apparaître quand une personne va bientôt mourir, en littérature, mais presque. Cette présence n’était pas en trop et elle apportait véritablement quelque chose à l’intrigue, d’autant plus que Tansey est toute rigolote avec sa manière de parler…

Conclusion

3 femmes et un fantôme est, sans conteste, un immense coup de cœur et j’apprécie encore plus cet auteur que je vous invite à découvrir le plus vite possible, que ce soit à travers ce roman qui pourra également parler aux adultes par sa manière d’aborder la mort, la vie, les générations, la famille que pour les jeunes adolescents qui vivront, à un moment donné, cette même expérience. Pour ma part, je suis loin d’être déçue par cette lecture et elle me rappelle qu’il faut absolument que je continue à lire Roddy Doyle.
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Un monde pour Clara de Jean-Luc Marcastel

10/4/2013

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2027. En France.
Après une catastrophe nucléaire succédant à tant d’autres, l’écologie est plus que jamais au centre des préoccupations.
Les Enfants de Gaïa est une puissante secte extrémiste qui mêle discours écologiste et spiritualité. Diane, dont la jumelle Clara est morte suite à cette catastrophe, participe, avec son meilleur amie Léo, à l’une de leurs manifestations anti-nucléaire. Mais la marche pacifique tourne au combat de rue, et Diane, grièvement blessée, tombe dans le coma…
Dix ans plus tard, la jeune fille se réveille. Pendant son sommeil, le monde s’est transformé. Les Enfants de Gaïasont à la tête du pays. Ils sont tout puissants. Et ils ont fait de Néo Lutécia, construite sur les ruines de Paris, la cité écologique idéale.
Diane y retrouve Léo, désormais lieutenant de la secte. Elle apprend qu’elle est devenue l’icône de la Révolution Verte, une incarnation vivante de Gaïa aux yeux de ses fidèles et découvre un nouveau monde bien loin de lui dont Léo et elle avaient rêvé…

Pas d'extrait

Partenariat

Je tenais à remercier les éditions Hachette Romans Jeunesse pour m’avoir donné l’occasion de découvrir ce livre. Jean-Luc Marcastel est loin d’être un auteur qui me soit totalement inconnu car j’ai déjà pu le découvrir avec Le dernier hiver qui ne m’avait guère plu. Un monde pour Clara était presque le livre de la dernière chance pour cet auteur. La quatrième de couverture était alléchante et elle était très prometteuse. J’aimais l’idée d’un système politique dirigé par les écologistes et poussé à l’extrême.

L'univers

L’auteur part du postulat d’un parti politique tourné vers l’écologie et il propose une vision de ce que cette nouvelle ligne directrice pourrait engendrer lorsqu’elle est poussée à l’extrême. Ce départ m’a tout de suite charmé car il a de nombreux échos dans l’actualité, dans notre vie quotidienne. Pour ma part, c’est bien plus cet aspect qui m’a plu, intéressé que l’histoire en elle-même. Il y a vraiment de bonnes idées.

En effet, outre le fait qu’il s’agisse d’un roman qui se place dans l’actualité, j’ai vraiment aimé la manière dont Jean-Luc Marcastel a développé ce monde pour Clara. J’avoue que c’est un monde qui m’a fait rêver : respecter la planète, être éco-citoyen… Ce sont autant de thèmes qui m’intéressent véritablement. Poussé à l’extrême, cela donne des conséquences intéressantes. L’auteur a pris le parti de transformer d’abord une simple association appelée les Enfants de Gaïa en une véritable secte qui a pris le pouvoir politique. Il y a un gourou, des adeptes, une idole qui est constituée par le personnage principal. La présence de technologie « propre » ne m’a pas choqué, au contraire.

Il y a peut-être une vision manichéenne dans cet univers entre les bons et les méchants mais c’est une caractéristique récurrente des romans pour les jeunes adultes. Après, j’ai beaucoup plus regardé les aspects positifs de Néo Lutécia et qui m’ont fait rêver mais également réfléchir. Un gouvernement politique avec, à sa tête, une majorité écologiste est-il acceptable ? Quelles peuvent être les dérives d’un tel système ? Des questions intéressantes à se poser.

L'histoire

Là aussi, on reste dans une intrigue plutôt classique qui n’apporte pas véritablement de nouveautés. Cet aspect m’a un peu moins plu que l’univers. En effet, ce fut une lecture placée sous le signe de l’inégalité. Un monde pour Clara alterne entre des passages plus ennuyeux, qui manquent à la fois d’intérêts et d’actions et d’autres où la tension est palpable, le rythme un peu plus soutenu. C’est une vraie montagne russe. Il y avait des passages où j’avançais vite et d’autres où je piétinais, où j’avais des difficultés à m’y remettre.

Finalement, je n’ai pas réussi à le terminer car, au fur et à mesure que j’avançais dans ma lecture, mon intérêt commençait à baisser de manière drastique. Je rechignais même à m’y remettre et le plaisir n’était plus vraiment là. Je trouve que c’est dommage que le livre soit si inégal car l’univers m’avait vraiment beaucoup plu. Les idées sont excellentes et j’ai bien aimé Clara et Léo. Ce sont deux personnages intéressants. Mais, au final, l’histoire n’a pas pleinement comblé toutes mes attentes voire elle ne m'a pas totalement convaincu.

Conclusion

Jean-Luc Marcastel signe une dystopie sur un thème à la fois intéressant et actuel. Malheureusement, l’histoire en dent de scie porte préjudice à ce roman.
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