Lisa Jura est juive. Lisa est aussi un prodige de la musique, une pianiste de génie âgée tout juste de quatorze ans. Vienne, capitale de la musique qui a vu se succéder Mozart, Beethoven, Schubert et Liszt, est devenue depuis peu une patrie hostile, voire dangereuse pour elle, rongée de l’intérieur par la barbarie nazie. Lorsqu’on offre à ses parents l’opportunité de sauver l’un de leurs enfants en l’envoyant loin, à l’abri, en Angleterre, le choix est difficile : c’est Lisa qui partira. Quand elle monte à bord du train qui doit l’emmener à Londres, Lisa est consciente qu’un grand avenir s’offre à elle, et qu’elle doit vivre pour sa famille qui se sacrifie pour elle. Sauf que rien ne se passe comme prévu. Lise échoue au 243 Willesden Lane, un foyer pour enfants dans une ville ravagée de la Seconde Guerre mondiale.
Accrochez-vous à la musique. Elle sera votre meilleure amie.
Pourquoi ce livre ?
Par ailleurs, il s’agit d’une histoire vraie puisque l’auteur raconte l’histoire de sa mère.
Un roman en demi-teinte
En outre, le kindertransport est plutôt survolé à mon avis alors que, au regard de la présentation du roman, il semblait être un thème beaucoup plus central. Pour ma part, il est plutôt de la vie quotidienne des réfugiés, de la manière dont ils sont finalement traités en Angleterre mais également de la vie pendant la guerre, comment les anglais vivent le Blitz… J’avoue que je suis tout de même passé d’un sujet qui m’intéressait à un autre qui me passionnait beaucoup plus. Je ne suis donc pas totalement déçue par ce roman.
Cependant, après les cent premières pages dépassés, Les enfants de Willesden Lane m’a légèrement plus captivée. Tout d’abord, comme je viens de l’évoquer, le thème qui vient est beaucoup pus intéressant, à mon avis mais également bien plus développé. On suit Lisa et ses premiers pas dans la capitale anglais, comment elle réussit petit à petit à concilier son travail, les épreuves que la guerre et la vie mettent sur sa route, la musique…
Bien entendu, les dernières pages sont toujours faites pour nous tirer quelques larmes et cela réussit à chaque fois. C’est sûr, ce qui est arrivé est absolument horrible ce qui s’est passé mais l’auteur nous rappelle qu’il faut toujours garder espoir et de s’accrocher à ses rêves. La morale finale, certes classique, reste tout de même d’actualité.
D'autres petits défauts
En premier lieu, il y a la profusion de personnages. Mona Golabek évoque tous les enfants de Willesden Lane et, parfois, il est parfois difficile de les différencier entre eux. C’est notamment et surtout le cas, en fait, concernant les personnages masculins. J’avais l’impression qu’il se ressemblait tous, à de très rares exceptions telles que Hans, du fait qu’il soit aveugles, Johnny, pour ses poèmes. Mais ce sont les deux seuls. Après, les autres se fondent plutôt dans la masse. Il est déjà plus aisé de situer les personnages féminins qui sont déjà moins nombreux. Au final, je ne me suis pas forcément attachée à chacun d’eux, ni même ressenti beaucoup de peine quand l’un d’eux partait, par exemple.
Enfin, le livre est assez inégal du point de vue du rythme. Des passages intéressants s’alternent avec d’autres qui sont un peu plus ennuyeux et que j’avais grande hâte de passer. Il y avait des moments où je dévorais littéralement ce livre et d’autres où j’avais plus de mal à m’y remettre. Je ne pense pas en garder un souvenir impérissable.