- Le Führer, dit-il d'une voix nette, a ordonné la solution définitive du problème juif en Europe.
Il fit une pause et ajouta :
- Vous avez été choisi pour exécuter cette tâche.
Je le regardai. Il dit sèchement :
- Vous avez l'air effaré. Pourtant, l'idée d'en finir avec les Juifs n'est pas neuve.
- Nein, Herr Reichsführer. Je suis seulement étonné que ce soit moi qu'on ait choisi...
Pas d'extrait
Une relecture
Inspiré d'une histoire vraie
C’est également là que réside toute la force de ce roman, dans ce décalage. Il essaie de rendre ce monstre plus humain, d’essayer de nous faire comprendre qu’il était un enfant de ce siècle, plongé dans la violence, les privations, l’humiliation de la défaite. C’est aussi tout ce qui fait l’intérêt de ce roman. Cette dimension historique, en plus de psychologique, est véritablement passionnante. En effet, nous balayons une large période historique qui va de la fin de la Première Guerre mondiale à la fin de la Seconde Guerre mondiale avec le début des procès des criminels de guerre.
La position de l’auteur, dans cet ouvrage, est des plus captivantes car, premièrement, il n’y a pas de prise de position de la part de ce dernier. Il raconte une histoire sans prendre partie. Ensuite, nous sommes du côté d’un des pires nazis, nous voyons comment la solution finale a été mise en place. Derrière, le lecteur peut sentir un énorme travail de recherches pour coller au plus près à la réalité historique. Finalement, La mort est mon métier est un livre avec une ambiance lourde, terrible et qui marque profondément la lecture, qui le choque peut-être, parfois. Ce n’est clairement pas un roman à mettre entre toutes les mains. A quelques passages, je me suis sentie mal à l’aise par ce livre. Robert Merle m’a sorti de ma zone de confort.